Je suis membre de l’Accorderie de Rosemont depuis déjà huit ans. Au moment de la présentation d’accueil, je ne percevais pas ce que je pouvais donner. Durant le partage d’information, une personne m’a dit : je veux apprendre à lire une recette et à cuisiner une poitrine de poulet. Je lui réponds toute heureuse : je suis capable de te l’enseigner. Lui me dit : je peux faire du grand ménage. Mes yeux ont pétillé de joie. Je m’inscris.
Quelques jours plus tard, nous partageons nos savoirs. Nous avons vécu de bons moments, une expérience enrichissante même au plan humain. J’ai donné et reçu des échanges dont j’ai été agréablement surprise.
J’ai enchaîné avec atelier de cuisine, de méditation, implication au niveau du secrétariat. Le donner fut grandiose, j’acquerrais confiance en moi et ressentais comment les personnes appréciaient mon savoir. Le recevoir, je partage que je suis en train d’écrire un livre. Une personne me parle d’un graphiste qui œuvre dans notre Accorderie. J’obtiens même le nom de correctrices ainsi que la possibilité d’un éditeur et qu’en pensez-vous l’entretien de mon ordinateur. Ouf ! Je manque d’heures! Un donateur vient à moi.
À cette époque, notre coordonnatrice recrutait des accordeur.es aux talents variés et d’autres se proposaient eux-mêmes. Nous acquerrions des connaissances nouvelles, tout en découvrant nos talents à travers des activités variées. Ces échanges nous permettaient d’utiliser le « donner et le recevoir ».
Malheureusement, la pandémie a grandement ralenti nos échanges. En ce moment, nous, membres des comités de gestion et de vie associative, avec notre nouvelle coordonnatrice, Isabelle Sawyer, souhaitons réussir la relance de notre Accorderie. Nous avons besoin de chacun.e.s d’entre vous accordeur.es. Une suggestion : proposez votre savoir et vos idées pour remplir notre calendrier d’activités.
À notre inscription, nous déterminons ce que nous souhaitons offrir et recevoir. Une demande se pointe. Nous y répondons rapidement, que notre réponse soit positive ou négative, afin qu’elle chemine rapidement. Lorsqu’un membre lui donne un oui, une entente est prise avec le demandeur, qui explique alors son besoin avec clarté et nous fixons un moment. Les frais, s’il y a lieu, sont payés par le demandeur. C’est lui, qui déclare la transaction également, en mentionnant un commentaire s’il le désire.
Si j’ai besoin d’un service. Je développe le réflexe de regarder dans mon espace membre, y a-t-il une personne qui l’offre? Si difficulté, j’écris un courriel ou je téléphone à la coordination. En retour, j’utilise mes heures et j’économise. C’est merveilleux! Ces partages de services ont fait grandir mes habiletés. Parfois, il y a déception; retenons les réussites.
Notre participation aux 5 à 7 est très importante pour la création de liens entre nous et on peut même y obtenir une réponse qui comblera une de nos demandes. Qui sait… À ces rencontres, plusieurs personnes m’ont partagé leurs succès et je partageais également avec fierté mes réussites.
Un ajout agréable, je sais maintenant que je peux effectuer des échanges avec les membres des autres accorderies. C’est tout un réseau!
Je suis reconnaissante à la Vie d’avoir permis que je sois là au moment où cette coordonnatrice nommée Marie-Luce m’a transmis sa vision de la vie associative et son savoir avec autant d’exaltation. Finalement, je fus souvent dans une relation gagnant/gagnant.
Trois dernières suggestions d’action pour la vitalité de notre accorderie : donner un service, recevoir un service et recruter de futurs accordeur.es! Notre Accorderie pourra dès lors redevenir vivante, et pleine de satisfaction et d’enthousiasme pour en réjouir ses accordeur.e.s.
Mon expérience que je partage avec amour,
Hélène Lebel, le 08 février 2022
Je donne, je suis heureuse.
Je reçois, je le retiens et je l’apprécie.