Les principes de l’échange de service
1) Une heure de service rendu vaut une heure de service reçu
Le principe de fonctionnement de base d’une Accorderie est qu’une heure de service rendu vaut une heure de service reçu, quels que soient la nature, la complexité ou l’effort reliés au service échangé. De l’aide pour faire le ménage vaut autant que du dépannage informatique, de la correction de textes, de la couture ou des conseils en décoration. L’échange de services repose sur un rapport égalitaire.
2) L’échange repose sur le temps et non l’argent
La monnaie d’échange d’une Accorderie, c’est le temps et non le dollar. Le seul moment où l’argent entre en ligne de compte, c’est pour rembourser les dépenses liées à un service rendu. Par exemple, c’est bien sûr l’AccordeurE qui demande de l’aide pour repeindre son logement qui doit fournir la peinture.
3) Équilibre dans les échanges
L’adhésion à une Accorderie implique, de la part de chaque AccordeurE, une obligation morale vis-à-vis du groupe et une aptitude réelle à rendre service. Il est essentiel que chaque AccordeurE s’engage à participer aux échanges, par des offres et par des demandes, afin de garantir la survie du système. Un équilibre est nécessaire afin de rester dans l’optique de l’échange.
4) De l’échange et non du bénévolat
Dans une Accorderie, le seul bénévolat est celui de la participation aux réunions du conseil d’administration. Participer à un comité de travail ou accomplir une tâche technique pour L’Accorderie est considéré comme un service rendu. Chaque Accordeur est rémunéré, pour le temps offert, par des heures qu’il/elle pourra utiliser à son tour pour recevoir un autre service.
5) Prise en charge de l’organisme par les AccordeurEs
L’animation de l’échange de services et l’organisation des activités d’échange sont sous la responsabilité individuelle et collective de tous les AccordeurEs. Une Accorderie ne saurait fonctionner sans la participation des AccordeurEs, contre rémunération en temps bien entendu!
De l’échange de services à trois niveaux
Premier niveau : l’échange individuel
La raison d’être d’une Accorderie, c’est le développement de l’échange de services de type individuel afin de rendre possible des échanges à partir des compétences, des talents et des savoir-faire de chaque Accordeur. L’échange de type individuel peut se faire entre deux AccordeurEs ou entre unE AccordeurE et un petit groupe d’AccordeurEs. Le temps échangé est inscrit directement du compte d’unE AccordeurE à un ou plusieurs autres comptes d’AccordeurEs.
Deuxième niveau : les activités collectives d’échange
Les activités collectives d’échange sont des services d’intérêt « général » qui s’adressent à l’ensemble des AccordeurEs. Ces activités collectives d’échange peuvent concerner simultanément plusieurs AccordeurEs et plusieurs échanges. Ce qui les caractérise, c’est que L’Accorderie sert d’intermédiaire, c’est-à-dire qu’elle reçoit des heures et en débourse pour le service offert.
Ces activités collectives d’échange peuvent prendre différentes formes (ex : un groupe d’achats).
Troisième niveau : l’échange associatif
L’échange de type associatif a pour objectif de faire fonctionner une Accorderie en s’appuyant sur les services offerts par les AccordeurEs. Elle rémunère chacunE d’entre eux/elles avec du temps dès qu’il y a participation à l’organisation et au fonctionnement d’une Accorderie ou à ses activités courantes. Dans l’échange associatif, L’Accorderie est toujours l’acheteur.